Rasha OMRAN
Née à Tartous en Syrie en 1964, Rasha Omran appartient à une communauté culturellement progressiste d'écrivains, de musiciens et d'artistes professionnels. Elle suit des études de littérature à l'Université de Damas et fonde dans sa ville natale à la fin des années 90 le Al-Sindiyan Festival of Litterature and Culture qu'elle dirige pendant 16 ans.
Intellectuelle bien connue et partisane de la réforme, elle apporte publiquement son soutien au soulèvement dès le début de la révolution syrienne : "C'est un régime dictatorial, [....] Comment puis-je soutenir un gouvernement qui tue ses propres citoyens ?" Elle participe à des manifestations, publie son désaccord et s'exprime contre Assad. Assad n'est "pas un dictateur, c'est juste un chef de gang" écrit-elle. C'est aussi elle qui invente l'expression "le silence international sur la Syrie est assourdissant." Menacée ainsi que sa famille par le régime syrien, elle s'exile au Caire en 2012 où, en septembre 2012, avec quatre autres femmes syriennes, elle entame une grève de la faim devant le siège de la Ligue arabe sur la place Tahrir pour demander à la Ligue arabe de soutenir les révolutionnaires et de faire pression sur Assad pour qu'il mette fin aux violations des droits humains en Syrie.
Elle vit au Caire depuis 2012 où elle continue d'écrire et de publier sa poésie, ainsi que trois articles hebdomadaires pour des médias arabes en ligne où elle commente l'actualité politique et culturelle.
Celle qui habitait la maison avant moi
spectacle avec ARasha Omran (poèmes en arabe), Nanda Mohammad (poèmes en français), Isabelle Duthoit (chant), Christophe Cardoen (lumières). Mise en scène Henri jules Julien